[RP] Révélations..

Evalea était assise dans le grand fauteuil de bois, le berceau de Pierre à ses cotés. L'enfant dormait tandis qu'elle s'acharnait sur une tapisserie.

- pfff je suis plus douée avec l'épée qu'avec une aiguille grogna t'elle en posant l'ouvrage sur la petite table

Elle fixa la porte, elle devrait lui parler quand il rentrerait. Les mensonges n'avaient que trop durés.

Elle tourna la tête sur le berceau de son fils..leur fils. Déjà l'angoisse pouvait se lire sur son visage. Quelle serait sa réaction ? serait il violent ? ou au contraire l'ignorerait il ?

Dehors la nuit tombait, il ne tarderait plus.

Shayour rentrait de la caserne d'Annecy, ou il avait passé l'apres midi, la matinée ayant été occupée par Thorens.

Il passa avant de rentrer dans le castel auprès de son page, qui lui ôta son armure. Une fois cela fait, il entra dans le salon du château, non sans être passé par la cuisine afin de connaître le menu du soir.

Il vit alors son épouse et lui déposa un baiser sur le poignet. Puis il se dirigea vers le berceau et pinca gentillement la joue de Pierre.

Il prit place alors avec un certain soulagement dans le canapé.

Comment s'est passée votre journée, Eva ?

Il arriva enfin..un baiser..comme ci de rien n'était.

- elle a été bonne Shayour je vous remercie et vous j'imagine épuisante comme toutes les autres.

Elle se leva et alla servir deux verres de vin blanc, ses gestes trahissaient une certaine angoisse.

Elle apporta un verre à son époux et se dirigea vers la cheminée qui clairait doucement. (ouai il fait froid dans les chateaux !!)

Comment devait elle s'y prendre, elle ne réfléchit pas plus longtemps rien n'y servait de toute façon. Elle regarda son époux

- Shayour j'ai à vous parler d'une chose importante

Je l'imagine bien, vous sentez la peur dans tout le château ma tendre épouse.

Alors, que se passe t il ?

Shayour avait prononcé les mots de sa dernière phrase de facon très décomposée. Attendant la réponse d'Eva, il entreprit de boire une gorgée de ce vin fort bon.

La peur, oui sans doute avait il raison, elle lacha

- Shayour..je..j'ai peché Shayour, je vous ai trompé

Enfin c'était dit, maintenant la foudre pouvait s'abattre elle avait réussi à le dire, à l'avouer que dire de plus sinon attendre la réponse de son époux.

Elle s'approcha du berceau de Pierre et attendit la suite.

Et bien .. Je me demandais quand vous alliez me le dire. Plusieurs personne m'avait envoyé des courriers, me confiant leur fort soupcons.

La question que je me suis posé à ce moment la, c'était de savoir si vous alliez me le dire.

Ecoutez Eva, je sais que je ne suis pas fort présent à cause de mes charges, et que vous devez vous ennuyer. Alors oui, vous avez fauté, une faute tres grave même et ...

Je vous aime Eva c'est une chose dont je ne doute toujours pas. Je propose qu'on se dise que ce fut une épreuve que le Très Haut nous a mis sur la route.

Shayour prit un air grave ...

Mais ne refaites plus jamais cela Eva, ou j'en fais le serment je vous égorgerai comme un cochon. Et vous savez que je pourrais le faire

Qu'en pensez vous ?

Elle continuait de regarder son fils puis tourna son visage en direction de son mari.

Elle se dirigea jusqu'à la cheminée où tronait un magnfique poignard, le prit et le tendit à Shayour

- je crois mon époux qu'il est temps de le faire aujourd'hui alors, vous me connaissez Shayour, que trop bien, je ne puis vous promettre une chose dont je ne serais pas digne de toute façon.

Elle caressa la main de son fils en fixant son époux.

- faites ce que vous avez à faire

Il ne disait rien, ne savait il pas quoi répondre ? ou avait il tout simplement peur de faire une bétise ?

Elle prit Pierre dans ses bras et se dirigea vers la porte.

- je quitte Culoz Shayour !! avec notre fils !!

Elle ferma la porte derrière elle et dévalla l'escalier tenant son fils dans ses bras.

Phénicie avait été sellée, une ballade était prévue. Elle monta sur sa jument puis regardant une dernière fois Culoz, titilla les flancs de la monture et quitta bien vite le chateau..

Shayour se précipita à la fenêtre et cria aux gardes dans la cour d'empecher son épouse de partir.

Lorsqu'Eva ouvrit la porte principale du château, elle se retrouva face à 4 hommes, qui la ramenèrent devant le Baron.

Eva, je crains que vous n'ayez pas compris. Vous ne partirez pas de Culoz et encore moins avec mon fils. Nous ne divorcerons pas non plus.

Soit vous vous accomodez de moi pour le reste de votre vie, soit vous vivrez tres mal. Votre demeure est ici.

Il tourna la tête vers l'un des garde.

Allez à Bourg et faites bruler cette ridicule hutte de bucheron qui lui servait de maison, éxécution !

Il revint du regard sur Eva :

Alors, que faisons nous?

Elle tenait d'un bras Pierre et de l'autre tentait de se débarrasser des malautrus qui la tenait..

- mais enfin allez à la niche !! pfff vous me faites mal !! malautrus sans éducation !!

Elle regarda Shayour, le visage empourpré par la colère

- je vous interdis de bruler la cabane des bucherons Shayour !! m'entendez vous !! je ne veux plus être votre bien, vous n'avez meme pas conscience du mal que vous me faites par votre ignorance.

Elle tenta de se débattre une nouvelle fois, donnant deux coups d'épaules

- mais vous allez me lacher vous !!

Pierre se mit à pleurer, les gardes la lachèrent

- vous etes contents !! dégagez donc d'ici votre place est en bas!!

Elle était arrogante, et dans une colère monstre. Elle confia son fils à Aude et lui demanda d'aller dans sa chambre.

Elle regarda Shayour

- vous comptez m'enfermer dans votre Chateau ? ce que je compte faire ?

Elle se mit à rire, un rire froid et sarcastique

- je compte faire mes bagages et celles de MON fils et quitter Culoz quoi que vous en disiez !!

Tentez Eva, tentez toujours. Mais je vous le répète, vous mourrez si cela arrive.

Shayour avait une voix calme, et ferme à la fois.

Vous avez voulu vous marier avec moi, vous allez en assumer les conséquences. Par votre comportement vous salissez le nom de mes ancêtres, et je n'aurai aucune hésitation.

Vous m'avez sali, humilié. Vous n'êtes qu'une trainée. Mais il serait trop facile de demander l'annulation du mariage. Vous allez assumer votre role d'épouse, et bien mieux que vous ne le pensez ...

Quand à Pierre, sa nourrice et un garde s'en chargeront désormais. Il ne doit pas être impliqué dans votre entreprise de méfaits immoraux.

Elle l'écouta sans rien dire jusqu'au dernier mot ..

- Une trainée oui..je ne suis que ça Shayour, mais vous étiez bien heureux de venir passer du bon temps avec votre trainée dans la grande maison de mon amie...n'est ce pas...et pas seulement avec moi, alors soit je suis ce que je suis et je l'ai toujours assumé mais vous, savez vous qui vous etes vraiment ? vous allez me dire que vous étiez en mission...mais oui bien sur mon cher époux, vous l'étiez et votre vassale aussi..mais vous vous etes bien amusés ensemble..que dirait votre cher oncle Eckris..hein que dirait il si il apprenait tout celà ? Alors soit si vous souhaitez que je reste là je le ferais mais je veux une chambre à part avec mon fils, il est hors de question qu'il soit nourri par une autre que moi et vous pourrez retourner voir les autres catins pour assouvir vos besoins Baron !!

Ha, nous venons d'entre dans la phase "j'ai trompé mon mari avec des paysans crasseux mais je tente de retourner la situation ".

Ma vassale, la préfet des vidames Motarde, vit en France. Elle n'était pas à Geneve.

Peut être parlez vous de la mission ou Motarde et moi avions infiltré le bordel ou je vais rencontrer ?

Mais qui vous dit que mon oncle ne le savait pas ? Qui vous dit que ce n'était pas prévu ? Il ne vous ai jamais venu à l'idée que cet acte était prévu afin de ne pas porter d'éventuels soupcons sur nous ?

Quand bien même, je ne vous ai pas porté infidélité, moi ... J'ai toujours veillé a ce que vous ne manquiez de rien, n'est ce pas ?

La vérité Eva, c'est que vous n'avez pas voulu apprécier la vie que je vous offrais. Vous préférez vous vautrer dans la luxure, le péché et trainer avec vos gueux crasseux. Mais une chose est certaine, vous n'entrainerez pas mon fils dans votre décadence.

- Vous avez toujours veillez à ce que je ne manque de rien ? pour oser dire celà, vous etes vous déjà un jour demandez si j'avais ce qu'il fallait vraiment ? non je ne pense pas cher Baron...je vous demandais juste un peu d'attention et de tendresse et pas seulement de pouvoir parader comme toutes ces femmes qui se pendent aux bras, d'un Conte ou d'un Baron en espérant un jour pouvoir porter ce titre, ou bien d'avoir de belles tenues..Je me fiche de ce titre et de tout ce tralala tout ce que je voulais c'était...c'était...c'était être aimée de vous et avoir un intéret à vos yeux..mais la vérité Shayour c'est que VOTRE MAITRESSE est bien trop forte pour moi et que j'ai baissé les armes..

Elle se dirigea vers la fenêtre puis se retourna

- et lorsque vous parlez des "geux crasseus" n'oubliez pas que c'est grace à eux que vous mangez et que vous ne manquez de rien, c'est eux qui tous les matins se lèvent pour aller labourer nos terres, et récolter le blé qui fait notre pain, alors ayez un peu plus de respect pour eux Shayour Von Kolspinne Rosenberg Von Valendras de Culoz !!

Ha ? parce que j'ai une maitresse maintenant, ou alors vous parlez encore de l'ordre teutonique ... Disons pour parler franchement que vous voyez la une excuse pour commetre vos larcins conjuguaux. Ca montre a quel point vous etes une destructrice.

Elle balaya l'air de la main pour montrer son exaspération.

- de toute façon quoi que je dise, face à vous j'aurais toujours tort Shayour..

Elle se dirigea vers la porte, et lança un regard méprisant aux deux gardes qui se trouvaient là, ils levèrent leur lance afin que la jeune femme puisse sortir de la pièce. Ne prenant meme pas le soin de se retourner elle s'adressa une dernière fois à son époux :

- je prends la chambre près de mon bureau Shayour et mon fils avec moi, mettez un garde devant ma porte si il vous chante !!

Shayour fit un signe aux gardes pour qu'ils aillent se poster devant la chambre d'Evalea, puis appela la dame de compagnie d'Eva de la main et lui murmura :

Si vous la laissez fuir, je vous tue. Ce sera lent, très lent. Ne la quittez pas d'une semelle.