Lucressia, armée d'un coche, d'un cocher et d'un plan des forêts savoyardes, n'avait évidemment pas manqué une si belle occasion de se perdre dans les paysages saisissants et les forêts giboyeuses de la baronnie de Culoz. Après plusieur heures passées à tourner en rond, et à s'effrayer du moindre bruit, était plus que soulagée d'arriver en compagnie humaine. Le cocher partageait le même état d'esprit, mais plus sûrement parce qu'il était heureux de ne plus avoir à supporter une jeune fille qui criait dès qu'elle entendait un vol d'oiseau. Il s'arrêta devant la grille, la laissant descendre en relevant précautionneusement ses jupons pour ne pas s'empêtrer dedans en descendant- ce qui aurait fait du plus mauvais effet.
Elle se fit annoncer, et attendit patiemment qu'on vienne lui ouvrir en observant le castel.