Le Castel de Culoz
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Baronnie de Culoz - Royaumes Renaissants
 
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 Contes et Légendes : Récompense partagée

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Evalea
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Evalea


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MessageSujet: Re: Contes et Légendes : Récompense partagée   Contes et Légendes : Récompense partagée Icon_minitimeMar 6 Fév - 20:13

LA RECOMPENSE PARTAGEE :

Il était une fois un roi qui avait deux fils. Il transmit son royaume de son vivant à l'aîné et envoya le cadet à l'école afin qu'il étudie les sciences, car autrement, il ne faisait rien de bon. L'aîné vécut en paix auprès de son père, mais le second fit mauvais usage de l'argent qu'il avait reçu pour faire ses études. Cela ne put rester longtemps secret. Un jour, un des amis de son père, passa près de l'école où le garçon vivait et apprit qu'il passait moins de temps à l'étude qu'à s'amuser. II retourna donc chez le roi pour lui conter ce qu'il savait.

Le souverain fit appeler le jeune homme et lui demanda pourquoi il n'avait pas de goût pour l'étude. Il lui répondit qu'apprendre ne lui plaisait guère, car il était fils de roi. le souverain lui dit alors : " Je crois que tu vois ton frère heureux à mes côtés et que tu voudrais bien la même chose. Mais cela ne se peut pas. Sache qu'après ma mort, il aura de quoi vivre puisque je lui ai déjà transmis mon royaume. Mais toi, si je t'ai envoyé à l'école, c'est pour que tu te prennes en charge après ma disparition ".

Mais autant parler à un sourd! Le jeune prince persista à vouloir abandonner les sciences et demanda à vivre avec son frère dans la demeure paternelle, sans rien faire. Le roi ordonna donc qu'on l'installât à table avec les serviteurs. Cela ne plut pas au garçon lui pria alors ses amis d'intervenir en sa faveur auprès de son père pour qu'il l'envoyât à nouveau à l'école. Le roi accéda à sa demande, mais il ne fut pas aussi généreux que la première fois. Il l'emmena un jour dans la salle du trésor et, lui donnant les clés, déclara : " Ouvre le coffre que tu veux et prends ce que tu y trouveras ". Le fils en ouvrit un où il n'y avait que vingt pièces d'or. Et le roi affirma : " C'est tout ce que tu recevras de moi ". Mais son regard tomba par hasard sur un sou gisant à terre. Il le donna aussi à son fils en ajoutant : " prends également ce sou. Ainsi, tu posséderas vingt pièces d'or et un petit sou ". Le prince prit l'argent et retourna à l'école.

En chemin, il rencontra un homme qui portait un panier sur son dos. Il lui demanda ce qu'il contenait. L'homme répondit: " C'est un étrange poisson. II a une tête d'or, un corps en argent et une queue verte ". Le jeune homme voulut le voir et demanda combien il coûtait. L'homme en réclama vingt pièces d'or. Le garçon lui donna l'argent, et il ne lui resta plus que le petit sou. Tandis que l'homme comptait l'argent, le garçon remit le poisson dans le panier. Mais l'homme protesta : " Je t'ai vendu le poisson, mais pas le panier. Si tu le veux, donne-moi encore un sou, c'est son prix ".

Que pouvait faire le prince? Il ne pouvait transporter son poisson sans panier! Aussi donna-t-il son sou à l'homme et se retrouva-t-il sans argent. Prenant le panier contenant le poisson sur son dos, il poursuivit sa route. Un instant plus tard, il aperçut non loin de là un beau château. II questionna un homme qui passait justement par là, pour savoir à qui ce château appartenait. L'homme répondit : " A un seigneur si noble et si généreux qu'il récompense largement quiconque lui rend le moindre petit service ".

Le jeune homme se rendit donc au château. Quand il y arriva, il dit au gardien qu'il aimerait s'entretenir avec le seigneur. Le gardien lui demanda ce qu'il voulait et il répondit qu'il apportait un cadeau pour son maître. Le gardien répliqua : " Il est d'usage dans cet endroit que je regarde tous les cadeaux qui sont offerts au maître avant qu'il ne les reçoive ". Le jeune homme lui montra donc le poisson et le gardien dit : " Sa tête est pour moi. C'est la coutume ici que je reçoive la tête de tous les animaux et de tous les poissons que l'on offre au seigneur.
Cette requête ne plut pas au garçon. Il pensa que sans tête, son présent aurait moins d'allure, et il supplia le gardien : " Sois gentil, laisse-moi entrer et je te donnerai la moitié de la récompense que j'aurai reçue " Le garde fut satisfait de la proposition et laissa entrer le garçon.

Celui-ci se dirigea vers la grande salle du château, mais devant elle se tenait un portier qui annonça qu'il avait un droit sur le corps du poisson en vertu d'une coutume de cet endroit. Le garçon lui dit : " Si tu es aussi aimable avec moi que l'a été le gardien à qui j'ai promis la moitié de ma récompense, je te donnerai la moitié de ma moitié à moi ". Le portier le prit au mot et le laissa entrer.

Mais ce n'était pas le dernier des obstacles. Sur le seuil de la salle se tenait un valet qui prétendit aussi, en vertu d'une coutume du lieu, avoir un droit sur la queue du poisson. Le jeune homme ne put donc faire autrement que de tenter de l'adoucir aussi par son discours : " J'ai déjà promis la moitié de ma récompense au gardien, et la moitié de ma moitié au portier. Laisse-moi passer et je te donnerai ce qui me revient ". Comme les deux premières fois, la résistance de l'homme céda devant cette promesse et le jeune garçon put enfin pénétrer dans la salle.

Il se présenta au seigneur et lui offrit son cadeau. Le maître le remercia et lui dit : " Ton présent est beau, en vérité. En récompense, tu peux me demander ce que tu veux. Si ton souhait me paraît sage, je te donnerai en plus ma fille et mes terres ". Les serviteurs entendirent cette proposition et ils se mirent alors â vouloir conseiller le jeune homme : l'un l'influença pour qu'il demandât le château, l'autre de l'or et de l'argent et le dernier des bijoux précieux. Le jeune homme les écouta puis il déclara : " Tes gens me conseillent de réclamer ton château, ton or, ton argent, et tes bijoux. Mais moi, je ne veux rien de tout cela. Si tu me donnais quoi que ce soit, je devrais en abandonner la moitié au gardien, la moitié de la moitié au portier et le reste au valet. Aussi, je te demande, Seigneur, de me donner douze gifles, et qu'elles soient bien fortes. Six pour le gardien, trois pour le portier et trois encore pour le valet ".

A ces mots, le seigneur rit de bon ceur. La manière dont s'y était pris le garçon lui plut et i1 lui offrit sa fille en mariage avec toutes ses terres en dot.
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